Portrait de Beatriz Lourdes Hobbas N°3. Technique : peinture acrylique sur toile. Format : 22 x 27 cm. Impression numérique sur papier d'art : Format A3 (29,7 x 42 cm) 124 euros, A4 (21 x 29,7 cm) 50 euros. Je suis Beatriz Lourdes Hernandez. Mes parents, Lourdes Hobbas et Nelson Hernandez Silva sont uruguayens. Je suis née à Montevideo. J’ai 16 ans. Nous avons quitté l’Uruguay pour Buenos Aires en 1973, au moment du coup d’état. Ma mère, liée à l’organisation de la jeunesse péroniste «Montoneros», a été kidnappée en Argentine en février 1977, puis a disparu. Après ça, mes 3 frères, Washington (15 ans), Esteban (4 ans) et Andrea (4 ans), et moi même avons été confiés à différentes familles militantes amies de mes parents. Mon père est détenu depuis 1975. Il est libéré en mai 1977 et a été contraint de s’exiler en Espagne. Il meurt en 1994 sans avoir pu nous retrouver. Le 05 juillet 1977, des civils armés pénètrent dans la pizzeria « La Focaccia » et se dirigent vers la table où je me trouve à côté d’Alicia Delaporte de Yrurtia (32 ans, Argentine, disparue). Nous sommes toutes les deux arrêtées, menottées et contraintes de monter dans deux véhicules. Mon frère de 15 ans, Washington, a été enlevé à son tour. Il est toujours disparu. Andrea, ma soeur cadette, a été confié à une famille d’accueil de Buenos Aires. Cette opération faisait partie du plan Condor signé, en novembre 1975, à Santiago du Chili entre les services de renseignement d’Argentine, du Brésil, du Chili, du Paraguay et de l’Uruguay pour réprimer les militants politiques et syndicaux les militants se trouvant sur le sol des 5 états signataires, sans contrainte frontalières. En 1998 Andrea s’est rapprochée de Abuelas de Plaza de Mayo presentant qu’elle était la fille de disparus. Elle a pu en 1999, retrouver son identité et Esteban, mon quatrième frère, qui vit à Montevideo. En effet celui-ci, n’avait pas été kidnappé parce qu’il était absent du domicile familial au moment des rafles. Beatriz est toujours portée disparue.